Développer la culture du risque. Voici un objectif qui fait et fera toujours partie des plans d'actions en faveur de la prévention des risques majeurs en France. On parle de "culture" car il s'agit de l'ensemble des connaissances relatives aux phénomènes naturels ou technologiques acquises par tous les acteurs de notre société (décideurs, professionnels, citoyens, etc.). Plus cette culture sera développée, moins notre vulnérabilité face aux risques majeurs sera importante. L'ampleur d'une catastrophe et la mesure de ses conséquences sont étroitement liées au niveau de conscience de la population car, connaître les risques, c'est éviter le pire alors que les ignorer, c'est s'en remettre au hasard et potentiellement tout perdre.
Le C-PRIM organise ses axes de travail autour du développement de la culture du risque. L'association intervient principalement auprès du grand public pour porter à sa connaissance le sujet des risques majeurs et lui donner les moyens comportementaux pour s'en prémunir. D'autre part, elle intervient auprès des élus locaux qui ont le devoir de contribuer au développement de cette culture du risque et de protéger chaque citoyen dans les limites de la commune dont ils ont la gestion. Pour répondre à ces grandes responsabilités, le maire d'une commune est tenu d'engager plusieurs démarches réglementaires telles que l'élaboration d'un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) et du Document d'Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM).
Depuis le début de cette année 2021, la commune d'Aucun (Hautes-Pyrénées) travaille conjointement avec le C-PRIM sur la révision de son PCS. Exposée à de nombreux risques inhérents aux territoires de montagne, la commune a souhaité renforcer l'opérationnalité de son document opérationnel en repensant sa stratégie d'actions pour affronter les situations d'urgence induites par la survenue d'un séisme, d'une inondation, d'une tempête ou encore d'un feu de forêt sur son territoire.
« L'imprévu n'est pas l'impossible : c'est une carte qui est toujours dans le jeu. »
- Comte de Belvèze
Aussi rares que puissent être ou paraître les catastrophes, il est essentiel de s'y préparer car la gestion des crises qu'elles provoquent ne s'improvise pas. En ce sens, un exercice de sécurité civile a eu lieu à Aucun ce lundi 18 octobre dans l'après-midi. Il s'agissait de conclure la démarche de révision du PCS en organisant une mise en situation dont l'objectif phare était de tester le dispositif de gestion de crise décrit dans la nouvelle version du document et de préparer l'ensemble de l'équipe municipale (élus et agents) à la gestion de crise.
Après une mise au point sur les objectifs et les consignes propres à l'exercice, 9 élus et 5 agents de la commune sont plongés dans l'urgence après la survenue d'un séisme (fictif) de magnitude 4.8 dont l'épicentre a été localisé en vallée d'Ouzom, non loin de Ferrières. Aucun n'a pas échappé aux passages de violentes secousses et personne n'ose imaginer leurs conséquences sur la commune à l'heure qu'il est. La population est probablement affolée et certaines rues du centre-bourg sont possiblement sous les gravats des cheminées qui n'auraient pas résisté au tremblement. Madame le maire décide immédiatement d'activer son plan communal de sauvegarde. L'équipe municipale est mobilisée pour engager la reconnaissance sur la commune et constater la situation sur le terrain. L'alerte à la population et l'évacuation hors des bâtiments doivent également être lancées car nous le savons, d'autres secousses peuvent avoir lieu (les répliques).
Pendant près d'une heure trente minutes et sous l’œil averti de la Préfecture, du SDIS 65 et des gendarmes, l'équipe municipale d'Aucun s'est appliquée à répondre aux nombreuses problématiques posées par le scénario de l'exercice et à assurer la mise en sûreté de la population.
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