Qu'est-ce qu'un séisme ?

Un séisme correspond à un mouvement de glissement le long d'une faille. Le glissement résulte d'une libération d'énergie qui s'accumule en fonction des contraintes générées par le mouvement des plaques lithosphériques. La libération d’énergie, parfois considérable, se fait sous forme de vibrations ou ondes sismiques, qui peuvent parcourir de grandes distances. 

• Le foyer (ou hypocentre) d'un séisme est l'endroit où se produit le glissement le long de la faille et d'où partent les premières ondes sismiques (P et S). Il est défini par une position géographique et une profondeur (entre quelques kilomètres et quelques dizaine de kilomètres pour la grande majorité). Moins il sera profond, plus il se fera ressentir en surface.

• L'épicentre est le point situé en surface à la verticale du foyer, où l'intensité est la plus forte.  En effet, puisque l'épicentre est le point en surface situé à la plus courte distance du foyer, les ondes sismiques générées en profondeur sont moins atténuées lorsqu'elles y arrivent.

• La magnitude traduit l'énergie libérée par le séisme. Elle est calculée à partir de l'amplitude des ondes sismiques. Augmenter la magnitude d'une unité revient à multiplier l'énergie libérée par 30. Plus le glissement le long de la faille est important, plus le segment qui bouge est long et plus la magnitude du séisme est grande. C'est pour cela que l'on estime que la magnitude ne peut guère dépasser 6 dans les Pyrénées, contrairement à d'autres régions du globe. Le séisme le plus puissant enregistré dans le monde avait une magnitude proche de 9,5. Cela correspond à une rupture de faille  de plus de 1000 km.

• L'intensité mesure les effets et dommages du séisme en un lieu donné. L'échelle est graduée en chiffres romains, de I à XII. Elle est maximale à l'épicentre et décroit avec la distance. À la différence de la magnitude, elle repose sur des observations et des témoignages. Il n'y a pas de corrélation entre magnitude et intensité. Pour un séisme de magnitude donnée, l'intensité peut être très variable en fonction de la profondeur du foyer, de la durée des secousses et surtout de la qualité du bâti. Un séisme de forte magnitude en plein désert aura une intensité nulle. Par contre, un séisme de magnitude même modérée  se produisant dans une région vulnérable (densément peuplée avec un bâti non parasismique) engendrera des dégâts importants et aura donc une intensité forte.

Le brusque glissement d'une faille ou d'un segment de faille produit des vibrations qui se propagent de proche en proche à travers les roches : ce sont les ondes sismiques. Lorsqu'elles arrivent en surface, ces ondes font subir au sol un mouvement d'oscillation qui, selon son amplitude et sa fréquence, pourra occasionner des dommages aux constructions.

Les ondes sismiques sont des vibrations de type élastique, qui peuvent être réparties en deux grandes familles :

• les ondes de volume produites au foyer qui se propagent dans tout le volume de la Terre: ondes P, ou primaires, et ondes S, ou secondaires.
• les ondes de surface produites à la surface (par interférences) et dont la propagation se fait le long de la surface terrestre: ondes R (Rayleigh) et L (Love).

L'aléa sismique représente la probabilité - pour un lieu géographique donné - d’occurrence d'un événement sismique d’une intensité donnée.