Vigilance orange aux fortes pluies sur les départements pyrénéens. L'épisode pluvieux a été conséquent mais pas exceptionnel. Il est tombé entre 50 et 100 mm en moins de 24 heures, soit pratiquement l’équivalent d’un mois de pluie. Les cours d'eau et les gaves ont gonflé faisant resurgir la crainte des inondations.
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Cinq jours après le déluge catastrophique qui s’est abattu sur les Pyrénées, plusieurs villages des Hautes-Pyrénées sont toujours inacessibles par la route et "coupées du monde" : Cauterets, Barèges, Viella, Betpouey, Sers et Viey.
Trois jours après la catastrophe, le président François Hollande est venu rencontrer les sinistrés de Saint-Béat et Lourdes, afin de les assurer de la solidarité de l’État. Sur place, après le choc, la vie commence à reprendre tout doucement.
Au lendemain du déluge, les premières images montrent des vallées dévastées. En amont de Lourdes, à Pierrefitte-Nestalas, Luz-Saint-Sauveur, Cauterets ou Barèges, on assiste à un spectacle de désolation : Maisons inondées, endommagées voire détruites pour certaines, camping ravagés, des dizaines de voitures emportées par les flots, entreprises envahies par la boue, routes et ponts emportés,...et malheureusement deux personnes emportées par les torrents en furie.
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En soirée, la crue du 20 octobre 2012 est largement dépassée. Les bas quartiers de Lourdes et les sanctuaires sont submergés. Les dommages sont considérables dans la cité mariale.
Les vallées de Luz et cauterets sont coupés du monde. Plus en aval, l'onde de crue se déplace vers Nay, Pau et Orthez. La circulation des trains est interrompue entre Pau et tarbes, un camping évacué, un pont fermé,...
Dans le courant de la journée, les pluies soutenues persistent. Les cumuls deviennent important sur les vallées de Gavarnie, Cauterets et Barèges. On atteint ou dépasse les 100 litres au mètres carré en moins de 24 heures ! Le Bastan, le Gave de Cauterets et le Gave de Pau grossisent à vue d'oeil. Compte-tenu de la situation critique et des prévisions, le passage en vigilance rouge du Gave de Pau est déclenché en début d'après-midi. Le Gave et ses affluents sont en train de vivre une crue remarquable !
Dans la nuit, des fortes pluies tombent sur les sommets, en particulier dans le Val d'Aran côté espagnol, le Luchonnais et la vallée d'Aure. Les torrents réagissent violemment et on observe au petit matin une forte crue de la Garonne, de la Pique et de la Neste. Luchon et Saint-Béat sont sous les eaux. Des centaines d'habitants sont évacués.
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Une vigilance orange aux orages est lancée par Météo France pour les départements du Sud-Ouest et des Pyrénées. "Le caractère orageux devrait être moins marqué dans la nuit mais il devrait être relayé par le caractère durable et parfois soutenu des précipitations. Au total, il est attendu 50 à 100 mm sur les Pyrénées."
Les fortes pluies orageuses ont provoqué des inondations au Pays Basque. Elles ont nécessité 170 interventions des sapeurs-pompiers dans les secteurs de Saint-Jean-de-Luz, d'Ascain, de Saint-Pée-sur-Nivelle, de Bayonne, d’Espelette, d’Urrugne. La Nivelle est une nouvelle fois sortie de son lit. Mais le barrage de Lurberria a permis de limiter la montée des eaux en aval.
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Plus au Sud, la Navarre et Pampelune ont également connu des inondations importantes.
Tous les indicateurs conduisent à le penser : une crue de grande ampleur est possible en Midi-Pyrénées. Les nappes phréatiques sont pleines, le débit des cours d'eau est soutenu et la fonte des neiges ,conjuguée à de possibles fortes pluies, font craindre le pire. «Que d'eau ! Que d'eau !» s'était exclamé en 1875 le maréchal Mac Mahon, alors président de la République, en découvrant, aux portes de Toulouse, les dégâts provoqués par les inondations consécutives à la crue de la Garonne.
Unique en France et en Europe, la Maison de la connaissance du risque sismique a été inaugurée vendredi. Un lieu où on se prépare aux aléas climatiques. La terre bouge, un bruit de fracas se répand autour de vous. Les murs tremblent, le sol semble s'écrouler sous vos pieds. Pas de panique, Lourdes n'est pas victime d'un séisme. Mais avec l'aide de simulateurs, la ville s'en prévient. Vendredi dernier, la Maison de la connaissance du risque sismique a été inaugurée sur le site du pic du Jer, en présence du préfet Henri d'Abzac, du maire de Lourdes Jean-Pierre Artiganave et du maire adjoint Michel Azot. À bras-le-corps, il a conçu cet espace de prévention, à vocation pédagogique.
Le portail internet de l'Observatoire National des Risques Naturels vient d'être lancé. L'ONRN vise à renforcer le lien entre les acteurs de l'assurance et de la prévention des risques naturels. Il répond également à un besoin stratégique des fondateurs de l’ONRN de se mettre en réseau pour partager leurs données et élaborer ensemble leurs analyses afin de mieux adapter les enjeux aux aléas naturels et de mieux gérer les risques.
Mercredi, une automobiliste est morte noyée dans les Pyrénées-Orientales. La veille, un pêcheur avait trouvé la mort dans l’Aude. Des vagues de sept mètres à Collioure, une mer déchaînée qui pilonne le littoral, et un déluge, pendant des heures, sur l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Au lendemain de la mort d’un pêcheur à Gruissan (dans l'Aude), la tempête qui s’est abattue depuis le début de la semaine sur notre région a eu mercredi encore de sinistres conséquences.
Neige, verglas, vent ou même vagues-submersion, depuis la tempête de 1999, les alertes météo soufflent en rafale sur l'actualité. Reportage à Tarbes, au centre MétéoFrance où l'on prodigue les vigilances avalanches pour toute la chaîne. Du jaune, de l'orange et même du rouge, pour une première historique. La chaîne des Pyrénées est passée par toutes les couleurs sur la palette du risque avalancheux cet hiver.
Aulon vit en partie isolé depuis cinq semaines en raison de l'avalanche menaçant la route d'accès au village. Cela a des répercussions sur l'économie du village. Depuis la route, on a l'impression que l'avalanche dite de la Vierge est purgée. En fait, il reste encore entre 5.000 et 10.000 m3 de neige disponible. Aussi, la route d'Aulon est ouverte aux périodes froides, de 20 heures à 10 h 30, et sous surveillance, de 18 heures à 20 heures.
«Des hivers comme celui-là, j'en ai déjà vu, avec des chutes de neige qui, dans une seule nuit, nous laissaient un mètre dans les rues du village, constate sa pelle à neige à la main, Robert Laurent, éleveur et habitant à l'année à Artigue. Ce qui n'est pas normal, c'est la durée. Cela fait un mois que nous vivons comme cela, avec des chutes de neige continues et une route coupée».
Hier, les villageois de cette commune de 38 habitants se sont réveillés dans un décor toujours immaculé mais sous un ciel bleu azur, avec pour seul bruit celui des pelles à neige. Les portes des bergeries se sont entrouvertes, permettant aux bêtes de profiter d'un air presque printanier.
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La propriétaire de l'auberge qui a été en partie ensevelie sous une avalanche de neige mardi au-dessus de Bagnères de Luchon (Haute-Garonne) dit avoir entendu comme un "monstre". Aujourd'hui, elle est toujours sous le choc.La propriétaire de l'auberge "Les délices du Lys", située au-dessus de Bagnères de Luchon (Haute-Garonne) qui a été en partie ensevelie par une importante coulée de neige mardi à la mi-journée, est encore sous le choc. Francette Pereira a accepté de répondre aux questions de France 3 Midi-Pyrénées. Elle parle d'un "monstre" qui dévalait la montagne.
Les épisodes neigeux se succèdent sur les Pyrénées et les quantités de neige sont telles que les ouvrages de protection sont littéralement submergés. Le village de Barèges a ainsi vu une avalanche se produire dans la soirée de samedi 9 février vers 22h30. La coulée n'a heureusement atteint qu'un parking ne faisant pas de victimes. En matinée de samedi, des résidents d'un hôtel avaient déjà été évacués par prévention vers l'hopital militaire, le bâtiment se trouvant dans un couloir d'avalanche. En raison des fortes chutes de neige prévues durant les prochaines 48h, la municipalité en accord avec la Préfecture, a ordonné l'évacuation préventive de tous les touristes de la station.
Un épisode d'intempéries relativement peu courant est en train de se produire sur le massif pyrénéen. En effet, de fortes pluies intéressent les plaines des départements pyrénéens tandis que de fortes chutes de neige s'abattent sur le massif. Ainsi, les services de Météo-France viennent pour la première fois depuis la naissance de la carte de vigilance, de passer les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées en vigilance rouge pour un risque d'avalanche extrêmement fort. Des avalanches se sont déjà déclenchées dans la matinée de ce mardi sur toute la chaîne. En vallée d'Aspe, la RN134 a été coupée à hauteur du pont de Lescun par une coulée. La RN134 n'est ouverte qu'aux riverains de la haute-vallée d'Aspe à partir d'Accous.
Les plaines ne sont pas en reste avec une vigilance orange "pluie-inondation" visant à informer les populations d'un risque d'inondation des cours d'eau, en particulier de la Nive et de la Nivelle au Pays basque. Les précipitations attendues sont de l'ordre de 30 à 40 mm en plaine et 50 à 80 mm sur le relief avec des valeurs atteignant 90 ou 100 mm à nouveau sur la montagne basque. La vigilance est valable au moins jusqu'à jeudi matin, l'épisode se terminant vraisemblablement par des chutes de neige jusqu'en plaine.
le C-PRIM recommande de limiter le plus possible les déplacements en particulier sur les routes de montagne et rappelle qu'il ne faut jamais s'engager sur une route inondée avec un véhicule.