Comme le 1er juillet dernier, une violente ligne orageuse a balayé le Béarn, d'Oloron à Soumoulou, accompagnée de fortes pluies, parfois de grêle et surtout de vents violents (rafales descendantes à plus de 100 km/heure). La ligne orageuse s'est ensuite déplacée vers la plaine de l'Adour et le Gers.
Aucune victime n'a été à déplorer mais on ne comptait plus les branches arrachées et les arbres déracinés. De nombreuses routes et l'autoroute ont été coupées à la circulation. Les champs de maïs ont par endroit été couchés. Et plus de 10 000 foyers sont restés privés d'électricité...
Lire l'article de la République des Pyrénées
Le village de Lassur en Ariège a été touché par une lave torrentielle. Le petit ruisseau qui traverse la commune a charrié blocs, arbres et une quantité impressionnante de boue. Les images témoignent de l'intensité du phénomène.
Au petit matin, les habitants du Pays basque intérieur se sont réveillés les pieds dans l'eau. Du plus petit ruisseau à la Nive, tous les cours d'eau ont subi des crues considérables dévastant tout sur leur passage. Un habitant d'Ostabat est décédé, emporté par les eaux de la Bidouze en furie.
Après une décade orageuse et très pluvieuse, des orages diluviens (50 à 100 mm) ont arrosé pendant la nuit tout le secteur entre Mauléon et Baigorry. Il est tombé, sur des sols saturés, l'équivalent d'un mois de pluie en quelques heures. Il n'en fallait pas plus sur ces reliefs pentus pour provoquer des crues éclair dévastatrices.
Entre 16 heures et 17 heures, une cellule orageuse puissante et grêligène a semé la désolation sur son passage, de la vallée du Barétous au nord de Soumoulou, sur plus de 50 kilomètres ! Les dégâts sur les cultures et le vignoble sont immenses. Plus de 2000 hectares de maïs ont été hachés et les cultures maraîchères de la plaine de Nay dévastées.
Un violent orage stationnaire a déversé un véritable déluge sur les communes de Soumoulou et Nousty. Il est tombé jusqu'à 100 litres d'eau par m2 en moins de 2 heures !
Plusieurs quartiers se sont retrouvés sous les eaux, notamment à Nousty où un ruisseau s'est transformé en torrent dévastateur.
De violents orages ont frappé l'Ouest du Béarn dans la soirée. Dans le seul secteur Puyoô-Salies-Ramous, les secours ont effectué pas moins de 200 interventions. Les trombes d'eau ont inondé habitations et commerces, provoqué des coupures d'électricité et bloqué des routes. La commune de Ramous a particulièrement souffert. L'orage a provoqué des inondations dans l'école ainsi que dans une quarantaine de maisons, en particulier dans le quartier des Barthes. Il a fallu évacuer certaines habitations.
De violents orages localisés se sont abattus dans la nuit de vendredi à samedi sur le piémont pyrénéen, faisant une victime. Et de nombreux dégâts : caves et maisons inondées, routes défoncées, animaux noyés… Trois départements ont été particulièrement touchés. Il s'agit des Hautes-Pyrénées, de l'Ariège et de l'Aude.
Un séisme d'une magnitude de 4,4 (selon l'Observatoire Midi-Pyrénées) a fortement secoué la région de Lourdes. L'épicentre était situé à proximité du village de Gazost et le foyer a été estimé à 9,5 kilomètres de profondeur. Aucun blessé ni dégât important ne sont à déplorer, seules de nombreuses répliques sont venues nourrir l'inquiétude de certains habitants durant la journée.
Même si le séisme a fait la une des médias locaux et nationaux, rappelons que la magnitude de ce dernier est habituelle et fréquente pour la région !
Suite aux inondations de juin 2013, France3 Midi-Pyrénées a réalisé une édition spéciale numérique visant à rassembler les images les plus fortes de manière chronologique : albums, vidéos, témoignages... La particularité de ce documentaire est de proposer un "Avant" et un "Après" les crues ayant marqué à jamais les Pyrénées.
Les fortes marées du week-end (113 et 114) associées à la crue de l'Adour ont provoqué des débordements dans Bayonne. Les quais de la Nive ont vu par endroit jusqu'à 50 centimètres d'eau. Les quais des Corsaires, Galuperie et Chaho ont été les plus sujets à l'inondation. Sur la rive droite de l'Adour, les quais de Lesseps et de l'Amiral Bergeret étaient également sous l'eau.
Lire l'article de Sud-Ouest du 1er février
Mais c'est sur le littoral que les éléments se sont le plus déchainés. La forte houle (vagues de 6 à 8 mètres) et les fortes marées ont occasionnés une submersion des zones basses du littoral. Les dégâts sont importants à Hendaye, Guéthary ou Biarritz.
Après les fortes crues sur les Hautes-Pyrénées et le Gers, l'onde de crue de l'Adour arrive sur les Landes. Une cinquantaine de routes sont coupées. La circulation est très difficile autour de Dax. La ville thermale est cernée par les eaux. Plusieurs rues du centre-ville sont inondées après la rupture d'un muret de protection. Avec 5,97 m, l 'Adour vient de battre son record de 1999. Mais pas celui de 1981 : 6,03 m. Et reste encore loin de celui de février 1952 (6,50 m) ou de la grande crue d'avril 1770 (6,80 m).
Une perturbation très active est venu se bloquer sur la chaîne des Pyrénées pendant plus de 24 heures. Des pluies soutenues se sont abattues sur les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. Durant la journée du 24 janvier, les cumuls atteignent 100 mm en montagne et jusqu'à 80 mm au pied du relief, notamment à Lourdes. Les cours d'eau des plaines du Béarn et de Bigorre ont fortement réagi, atteignant des niveaux qui n'avaient pas été atteints depuis plus de 20 ans. Les rivières de l'Ousse, de l'Echez, du lys, de l'Arros débordent alors en de nombreux points.